FALCO David
Né en 1978, vit et travaille à Poitiers.
Biographie
David Falco est diplômé de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier en 2001.
Il développe par la photographie et plus récemment par la vidéo, une réflexion à la démarche éclectique, documentaire, fictionnelle et onirique, sur notre relation au monde, l’appréhension de l’espace, de la nature et du paysage.
Suite à ses voyages en Laponie suédoise et norvégienne (2003-2004), puis sur le volcan Stromboli des îles Éoliennes (2005), il réalise deux expéditions, en 2005 et 2006, dans l’archipel norvégien du Svalbard situé dans l’Océan Glacial Arctique.
En 2008, il est lauréat du Prix Kodak de la critique Photographique avec la série " Spitzberg 78,15 ° N 16 ° E ".
En août 2009, en collaboration avec l’Université du Svalbard (UNIS), il participe à une expédition scientifique autour de l’archipel du Svalbard, et réalise un reportage photographique à propos du travail de recherche et de l’enseignement de la biologie marine arctique à bord d’un navire scientifique.
Depuis 2016, il est membre de l’Observatoire photographique des Pôles. Ses photographies ont été exposées en France, en Angleterre et plus récemment au Canada.
En 2017, son travail est sélectionné pour la 5e édition « FOTOFILMIC17 », et fera l’objet d’une exposition collective itinérante internationale en 2018.
Entre 2010 et 2017, il poursuit ses recherches photographiques et vidéos en France et en Espagne, notamment dans les Alpes et les Pyrénées, où il réalise les séries : " Entre-temps, après Caspar David Friedrich 1774 - 2017 ", " Paysage avec figures " et " Sad landscape ".
Série Spitzberg, 78, 15°N 16°E #2
Le Spitzberg est l’île principale de l’archipel du Svalbard situé dans l’Océan Glacial Arctique. Cette série de photographies a été réalisée lors de deux expéditions en août 2005 et 2006.
Ces photographies nous montrent un territoire à la marge, différent, où le temps humain intelligible se mesure au temps géologique, incommensurable. L’absence de repères d’échelle, l’absence de la figure humaine ou encore les textures, les couleurs et la lumière picturale, sont autant d’éléments qui nous rappellent notre propre « finitude » et qui nous questionnent sur la nature de l’image, du paysage représenté et de notre relation au paysage et à ses représentations.
L’expérience du « paysage-territoire » par la marche est le moyen de nouer une relation privilégiée au territoire. La marche agit comme un métronome et restitue à l’espace une dimension temporelle. Elle suscite le rythme, développe la concentration et un regard attentif.
À mon retour, j’engage un lent et minutieux travail de retouche et de tirage qui amorce une deuxième immersion, dans le « paysage image ». Dès lors, par ce travail de l’image, je fais émerger certains détails, certaines matières, textures et couleurs du paysage, complète et amplifie celui de composition entrepris dès la prise de vues par la découpe au moyen format (format carré) de petites séquences d’une même étendue. Petit à petit, je compose des séries de diptyques, triptyques et d’images seules. Si une partie vient à manquer, c’est l’ensemble qu’il faut recomposer sans quoi la série perdrait de son sens.
Cette pratique photographique, en deux temps complémentaires, rythme et détermine mon approche sensible de la réalité et de sa représentation. Cette série de photographies résulte d’un travail qui convoque alternativement ce que j’ai vu et ma mémoire des lieux.
Catalogue d’exposition " Spitzberg 78° 15’N, 16°E " édité en 2011, avec le soutient de Grand Poitiers, l’Ambassade Royale de Norvège et la Région Nouvelle-Aquitaine.
Prix Kodak de la Critique Photographique 2008
A . B . C . D . E . F . G . H . I . J . K . L . M . N . O . P . Q . R . S . T . U . V . W . X . Y . Z
œuvre
SPITZBERG 78°15’ N , 16° E, 2006 - N°1/10
Série #2, N°: 79SSS-NEG_6
Photographie argentique, tirage numérique [30 x 30 cm]
Cote : 552 FAL
oeuvre
"Brume sur le Riesengebirge I", 1820-2017
Photographie : [74,9x90,3 cm]
Cote : 820 FAL
dans l'artothèque
SPITZBERG 78°154 N , 16° E, 2006 - N°2/10
Série #2, N°: 79553-NEG12
Photographie argentique, tirage numérique [30 x 30 cm]
Cote : 554 FAL
oeuvre
Entre-temps, après Caspar David Friedrich 1774-2017
Technique : Photographie d’après une sélection d’oeuvres de Caspar David Friedrich (1774-1840)
S’il est possible de mesurer l’espace en pas ou en centimètres, comment rendre compte de l’écart entre deux pensées contemporaines de leur temps, éloignées l’une de l’autre de plus d’un siècle ?
Précédant la naissance de la photographie, l’œuvre picturale de Caspar David Friedrich fascine par sa capacité à générer la rêverie, et de par sa dimension d’archive, concrétise une relation à la nature révolue.
Dans cette série de «reprises » réalisée à partir d’une sélection de reproductions photographiques haute définition d’œuvres du peintre, j’évoque d’une part une vision contemporaine de la ruine et d’autre part, l’expérience du sentiment du sublime et de sa rémanence, deux thèmes qui traversent l’œuvre de Friedrich.
Pour confronter nos représentations, perceptions et préoccupations paysagères, je matérialise cet écart et le traduit en images par l’ajout et le montage d’éléments contemporains significatifs, tout en respectant les compositions et le traitement pictural du peintre.