Médiathèque Syracuse

Biographie

 

Pascal Kern étudie à l’Ecole des beaux-arts de Paris de 1970 à 1975, au sein de l’atelier de gravure et, parallèlement, à l’Unité pédagogique d’architecture, de 1972 à 1973. Il soutient ensuite à l’université de Paris I, un doctorat en Arts Plastiques sur la « Problématique de la relation entre l’objet et la fiction ; analyse et expérimentation à partir d’une pratique personnelle ».

 

Dans un premier temps, vers le milieu des années 70, son travail consiste en de grandes installations composées de matériaux industriels et intitulées « Fictions colorées », où des milliers d’objets ramassés dans les terrains vagues et les usines abandonnées sont réinvestis dans un autre environnement à la poursuite de l’utopique « Usine à Bastos ». Ce travail est exposé pour la première fois à Paris en 1979, puis au musée national d’Art moderne en 1980.

 

En 1981, il commence à utiliser le médium photographique à partir de ces amoncellements d’objets et de rebut d’usines. Il décompose les formes de l’objet dans l’espace en photographiant leurs différentes faces. Les objets deviennent ainsi des motifs uniques, des « icônes », dont on perçoit la forte dimension sculpturale, renforcée par la densité et la matérialité des photographies cibachromes mais aussi du cadre. Des associations de teintes et de forces s’établissent entre ces deux éléments, perturbant les rapports de la représentation. Le cadre permet ici à la photographie d’associer à l’idée de sculpture la notion de tableau. L’alternance de la surface et de la profondeur, du plein et du vide, du moule et de son empreinte caractérisent le travail de Pascal Kern. Il poursuit ainsi la longue tradition du dialogue fécond établi dès l’invention de la photographie entre celle-ci et la sculpture.

 

Plus récemment, il confronte des sculptures issues de l’histoire de l’art et plus encore du patrimoine de l’humanité à des objets industriels appartenant eux aussi, déjà, à l’histoire. Ainsi d’une figure cycladique posée sur un empilement de pièces industrielles, faisant socle autant que sculpture et suivant en cela les leçons de Duchamp et Brancusi.

Source : Galerie Moreeuw

 

 

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