Biographie
Artiste et réalisatrice, Barbara Noiret a réalisé de nombreuses expositions dans des galeries, centres d’art, musées, à l’international et a participé à des foires d’art contemporain en Europe.
Son travail se déroule fréquemment in situ et en résidence. Ses oeuvres ont fait l’objet d’acquisitions publiques et privées, six festivals ont montré ses films et vidéos. Scénographe depuis 2015 pour l’évènementiel et les arts de la scène, elle enseigne le cinéma, les arts plastiques et le théâtre à l’Université.
“ Le travail de Barbara Noiret s’est concentré, au cours des dernières années, sur des questions existentielles dont elle a perçu très tôt la portée et qui nous paraissent aujourd’hui cruciales : la modification de notre environnement et l’effacement du « paysage », l’angoisse que les transformations du monde induisent, la répétition des crises affectant la condition humaine.
La vidéo – son médium privilégié – permet, par l’entrelacement des images, de mêler expérience individuelle et devenir de l’espèce. Sa réflexion sur notre présence au monde l’a conduite à poser d’une façon nouvelle la question centrale du paysage, de sa représentation comme de sa perception intérieure. L’image en mouvement interdit tout passéisme, bien que toute l’histoire de l’art et celle du cinéma soient immédiatement convoquées. Ayant vu très régulièrement ses oeuvres, diffusées dans les circuits spécifiques de la création vidéo, il relève pour moi de l’évidence de soutenir le film qu’elle est en train d’achever, Le Dernier matin du monde.“
François Michaud, Conservateur du Patrimoine
“ Barbara Noiret s’empare des endroits désertés, reconstitue, met en jeu d’hypothétiques résurrections. Dans ses oeuvres on suit, crédule, les récits superposés que chuchotent des ombres. Depuis 10 ans, l’artiste oriente son travail vers la notion de paysage. Elle y est venue par le biais d’une sorte d’épuisement de la question de l’objet. Aujourd’hui centrée sur le film, affranchissant les images des cimaises, elle poursuit ses recherches sur des liens entre écosystèmes et crises sociales. Le film, Le dernier matin du monde, évoque l'évolution du monde, de sa création à son délabrement actuel et ouvre des perspectives en dehors du déclin, en se tournant notamment vers l’importance des luttes. “
Eleonore Espargilière, Critique d’art
“Depuis le début des années 2000, Barbara Noiret mène un travail en relation directe avec les univers qu’elle expérimente, les individus qu’elle rencontre, les lieux qu’elle investit. Sa pratique, centrée sur la mémoire des lieux et la manière dont les individus et les corps – y compris le sien – prennent possession des espaces dans lesquels ils évoluent, traduit son profond attachement à rendre compte, à sa manière, de notre réalité quotidienne. Ses oeuvres - installations, vidéos, performances, photographies et sculptures - toujours liées à un contexte
de production précis, mettent en scène des « images » où l’artiste se joue du brouillage des repères, de la perte de sens et d’un nouveau regard sur la réalité. Grâce à cette posture fertile, entre réalisme et poétique, Barbara Noiret arrive à démontrer que certains éléments de la réalité peuvent aisément être pris pour autre chose que ce qu’ils semblent être, qu’ils sont nettement plus étranges qu’il n’y paraît.“
Clément Dirié, Historien et critique d'art, commissaire d'exposition
“Les préoccupations de Barbara Noiret sont liées à la représentation du temps et de l'espace, où se mêlent mystérieusement des lieux déserts ou habités, des personnages désincarnés, des intérieurs improbables au sein d'un univers chargé de sensations et de mémoire. (…)“
Gaël Charbau, extrait du texte de l’expositiion Emporte Pièce, 2003
Site de l'artiste
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