PLACID
Né en 1961.
Biographie
De 1979 à 1980, Placid (de son vrai nom, Jean-François Duval) étudie aux Beaux-Arts de la ville. C’est dans cette école qu’il fait la rencontre déterminante d’un certain Jean-Philippe Masson (futur Muzo) avec lequel il lance un "graphzine" se présentant comme Le journal de Placid et Muzo (le titre et les pseudos choisis font, bien entendu, référence aux aventures des célèbres personnages publiées dans Pif Gadget). Jusqu’en 1984, huit numéros (au tirage confidentiel) paraîtront.
Entre-temps, Placid est entré aux Arts-Déco à Paris où il étudiera de 1981 à 1985. Il débute dès cette époque comme dessinateur de presse, publiant ses premières planches en 1981 dans Charlie Mensuel et Hara-kiri. L’esthétique provocatrice et moderniste du groupe Bazooka influence son art et Placid trouve tout naturellement sa place au sein de la BD underground. Peintre, Placid expose depuis 1983 des œuvres que le critique a tendance à situer dans la mouvance de la « Figuration libre ». Parmi les œuvres majeures de Placid, les albums-almanachs « 2006 » et « 2007 » édités par « L’Association » se distinguent par leur volumineuse richesse tout autant que par l’originalité du concept développé : il s’agit de dessins réalisés au jour le jour sur de vraies pages d’agendas, à la mine de plomb ou au stylo à bille quatre couleurs. Ces deux œuvres, imposantes à tous les sens du terme (près de 400 dessins chacune), révèlent s’il en était encore besoin la virtuosité et la boulimie créative de Placid.
La maestria du dessinateur y est en effet particulièrement manifeste. L’insatiable appétit des formes qui l’entraîne à dessiner sans cesse est ici magnifié par la contrainte journalière. Placid repère d’un coup d’œil, esquisse en un éclair, puis selon le besoin, force le trait, dégage les lignes, montre la trame. Jamais carnets de croquis n’ont mieux servi à croquer. Croquer sur le vif, croquer à pleine dent dure. Croquer pour vivre et vivre pour croquer. Bref, au jour le jour et au hasard de l’œil, se nourrir et nourrir l’œuvre infinissable des images de ses semblables.
"D’un moment de vie ordinaire quel qu’il soit, Placid tire à lui tout aussi bien l’intéressante beauté que le fantastique. Qu’il sorte dans la rue chercher son sujet (ou non-sujet) et tout l’inspire : la scène la plus courante, les gens les plus banals. De ce qu’il voit, Placid pourrait tout retenir."
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œuvre
Un café serré, 2002 - N°44/50
Collection "Artistes en cave"
Sérigraphie [50 x 32 cm
Cote : 487 PLA