VERDEGUER Vincent
Né en 1951 à Paris
Biographie
Vit et travaille à Paris. Vincent Verdeguer est co-fondateur avec Tony Soulié et Michel Peloille du mouvement « la Peau ». Elève de Nicolas Wacker, son professeur aux Beaux-Arts de Paris où il fut formé, sa production s’inscrit depuis 1987 dans le courant de la photo-peinture. En lui le peintre, le photographe, le chorégraphe, le designer, le poète, le graveur, le céramiste ou l’auteur de nombreux livres d’artistes, car il est tout cela, oeuvrent ensemble pour que l’empreinte sur le support soit chair vivante.
Son travail tout d’abord initié autour du signe, plus qu’une exploration de l’abstraction lyrique fut d’abord une introspection plastique de la toile en surface et en profondeur au moyen de supports multiples. Puis vint la greffe. Verdeguer articule à présent le pictural et le photographique dans un ensemble où les matériaux mêlés, triturés, désorganisés sont détournés de leur nature première. La photographie est ce que le corps est à l’âme, un embrayeur de création visible ou invisible.. Elle est aussi un moyen de distanciation donneur de sens. « Créer », dit-il, « c’est donner de l’ordonnance au chaos dans un excès de beauté, pour mieux révéler la vérité du monde ». Poésie ténébreuse, mythologie figurative peuplée d’êtres étranges enlacés dans les sortilèges d’une dame Nature omniprésente, la nouvelle série de tableaux de Vincent Verdeguer nous projette d’emblée dans un univers paroxystique ; le peintre semble avoir franchi un cap décisif, peut-être irrémédiable.
Sa poésie étrange s’est radicalisée, nous faisant pénétrer cette fois-ci dans un voyage pictural de toutes les ambivalences : doux et violent, charnel et métaphysique, ivre de vie et mortifère. Ainsi prend corps : moines encapuchonnés, vieillards à la chevelure enfarinée, sans abris escortés d’oiseaux, poulpes chevelures, monstrueuses autoroutes, terres sacrifiées, mirages d’îles, êtres de couleur aux parfums de caravansérail. La vie, la mort, la solitude. L’osmose entre Vincent Verdeguer et ces thèmes éternels donne là un fruit d’une beauté glaciale. Ces oeuvres, nous balancent dans un rock’n’roll circus de lumières et ténèbres, parfois sur un mode expressionniste, hyperréaliste ou onirique .Les toiles de Verdeguer nous happent, nous procurent une sensation immédiate, comme une brûlure. Elles peuvent nous déranger et s’insinuer en nous… Il y a dans ces ‘’petites histoires d’hommes’’ une impétuosité rare, un élan visionnaire, presque reptilien. Des noces païennes …
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Œuvre
Le livre. 1987
Gravure : paraffine et pigment [20x30cm]
Cote : 236 VER